Arbres
J'ai lointains souvenirs des cyprès de Toscane
Au calme cimetière où dorment mes parents
De chauds après-midi à l'ombre des platanes
D'une avenue bordée de tilleuls odorants
Les deux prénoms gravés sur le tronc du gros chêne
Dans le cœur transpercé du trait de Cupidon
Rappellent aux bons temps des folles prétentaines
Courues pour la fleur bleue qui coiffe le chardon
Je garde en mémoire le parfum des collines
Les aiguilles de pin qui glissaient sous mes pas
Et l'olivier, ombre grise au jour qui décline.
Ce passé nostalgique revient dans mon rêve
Il m'attend sous le charme où je ne viendrai pas
La mémoire renaît, las ! ma saison s'achève.
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"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent