Il est parfois des mots qu'on ne devrait pas lire
Le soir tard dans son lit avant de s'endormir.
Les vôtres ont ce pouvoir Ô Dame Berrichonne
De rejouer la nuit leurs scènes polissonnes.
Cette bouche carmine aux reflets de velours,
Ces dentelles si fines qu'on y voit l'amour,
Ont fait divaguer mes songes au coeur des jarretelles
Dans un désir nocturne aussi beau que cruel.
Car vous n'ignorez pas chère amie Berrichonne
Qu'un désir masculin aime se voir énorme (mais si, mais si)
Et sort souvent du cadre étroit de ses pensées
Pour aller se dresser au cri de : "Liberté !"
Sauf que moi, je m'endors en position ventrale
Et ainsi installé, la liberté fait mal...
A mon plus grand regret car dans ce rêve exquis
Le réveil est tombé avant la lingerie.
Je retournerai donc dans la soirée vous lire
En retenant bien sûr, faut-il vraiment le dire,
Que pour rêver plus loin dans votre beau tableau
J'aurai tout intérêt à dormir sur le dos !
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