Coronavirus
Sitôt arrivé, cet agent à l’imperceptible taille,
Embrasé de haine envers notre race humaine,
Se répand à travers le monde entier et le raille,
En intensifiant nos douleurs qui s’enchaînent
À l’aide de perçants dards dans nos entrailles,
Endolorit atrocement nos délicates veines,
Asphyxie notre respiration dans nos poitrails,
Envahit nos ouïes de stridents acouphènes
Nous n’oyons plus rien, notre vue s’assombrie,
Isolés, autour de nous est tirée le voile ébène,
Où tout devient sans âme, en pierre tombale,
C’est l’extrême échéance de notre longue vie,
Angoissés, notre fragile cœur, s’étouffe et râle,
Affolés, nous ne discernons plus rien depuis,
Bientôt alors, s’éclipserait notre vitale étoile
Et notre monde se désagrégerait dans le noir,
Nos corps vont se vider de leur aérée essence,
Nous partirons en laissant tout, sans nul avoir,
Nos âmes quitteront cette terre sans latence,
Adieu, Ô sublimes armures de chair et d’os
Qu’à travers les frêles veines le sang arrose,
Adieu éclatante lumière et immense cosmos,
Notre temps patent se retire de tout l’espace,
Le pressant néant va remblayer nos traces
Et sitôt noyer chacune de nos souffrances,
Si anodines étaient-elles ou les plus atroces,
L éternel sommeil nous assomme et nous force,
Qui oserait alors faire front aux lois divines,
Le confinement, le hasard ou la chloroquine,
Qui pourrait contrer la nature et nous soutenir,
Nos fortunes, nos puissances, nos fidèles sbires,
S’il va ravoir la vie qu’il nous avait donnée,
Notre maître suprême, celui qui a tout créé,
Pour qu’enfin la terre recouvre sa sérénité
Et la nature, son espace que l’homme a souillé,
Fragiles et impuissants, nos yeux en pleurs,
Alors, Ô frères humains, ayez la foi au cœur,
Inclinons nous devant notre puissant Seigneur
Pour implorer sa pitié en ces jours de malheur.
Bari