Lettre à l'éternelle absente . . .
Lettre à l'éternelle absente . . .
Déferlante ma vague et vis dans mes pensées
Dans mon coeur égaré, je t'ai souvent rêvée :
Tu voyages muet aux flots de mon regard
Quand tes yeux clairs percent l'océan du brouillard.
Ton parfum accueilli m'a révélé ma flamme
Que ma nuit éteignait : ton feu court en mon âme.
Brûleras-tu encore, ô mon soleil d'espoir ?
Ton souvenir s'enflamme en mon rêve ce soir.
Tes rayons s'estompent aux rides de la nuit :
Qui comblera l'abîme au vertige d'absence ?
Voltige, tourbillon, au vent de ma souffrance !
Quand nous rejoindrons-nous aux rives d'infini ?
Ton radeau de nuage a tracé son chemin
Mais sa marche s'avance et sans bruit sur l'écume,
Ton image a sombré en des lambeaux de brume :
Ombre, sur notre esquif, ton mirage m'étreint.
Pascal.