DES MOTS ENERVANTS...
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Songeant à vous Monsieur et à votre horizon,
Ne soyez pas surpris par mon vocabulaire
Car loin de mon pays, si loin de ma maison,
Vous n'êtes plus qu'absent , je dois m'en satisfaire.
J'accoutume mon coeur à vivre en solo.
Dès lors privé de vous, ignorant ses voyages,
Pour qu'il n'est plus de rêve a porter sur son dos,
Je le laisse trembler et mourir de " l'outrage"...
S'évade alors le temps tel prisonnier fuyant !
D'un coeur en liberté, que pourrais-je donc faire ?
Bien sûr j'ai tous ces mots mais qu'ils sont énervants
Le dilemme est présent: -écrire ou bien se taire .
Mais eux, que diront-ils ! Ceux-là même qui lisent.
Vont-ils me crucifier sur l'hôtel de l'ennui ?
Car de m'avoir quittée, sans même une valise
Je fus anesthésiée. Mais voyez, je revis.
Une pincée d'humour, j'en use assurément.
N'est-il pas le pendant de l'amour orphelin ?
Je peux rire de tout quand j'écris aigrement,
Et même vous aimer lors de prochains quatrains.
Voici que tout finit, voilà que tout est mort.
Votre coeur s'est empli , le mien peiné s'allège.
S'il y eut un malaise, il n'y eut point de tort,
Monsieur, je vous salue, ce fut un privilège...
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas