Dans la forêt, je me suis promenée
Lasse des bruits urbains
Qui assourdissent mes nuits.
Sur son sol, découvrant racines
Et reliques feuillues,
Je marche à pas léger
Pour ne point éveiller, le silence
Qui me comble de douceur.
Il me plaît de m’évader
Loin du monde des grands
Qui d’un faux semblant, ignore
La pureté de son âme.
C’est en songeant à cela,
Que d’un heureux hasard,
Je suis tombé sur une plume.
Une grande rayée
Ceinturée d’une bande noire
D’où de petits fils effilochés
Exhibent leur usure.
Elle était là , juste devant moi.
Je l’ai prise, défroissée
Donné refuge tout contre moi.
J'ai continué ma route
sous une petite brise,
fragile, presque muette,
Invitant d’aériens chuchotements
À mes sens aux aguets.
Ces chuchotements
Angéliques, enivrants,
étaient en fait, une frêle mélodie.
Moi, j'accompagnais son discours
ivre d’amour.
C’est ainsi que j’ai appris
Que la forêt murmurait
Qu’elle conversait avec le vent
Ouvrant les pages des cœurs humains
D’un simple frémissement.
----------------
sylvianni