Pas plus tard que l'autre voir
Dans un déluge de lignes , de formes instables
Dire ce que l'oeil ,le cerveau , la main peuvent élaborer ensemble
Ou malgré eux
Reprise d'une histoire pas écrite encore mais qui déjà avait un sens
Révélation du monde au regard ,du regard à soi-même au contact du Monde
Vie qui échappe à son narcissisme
Revenir au rapport sauvage du monde d'où elle a surgit
Concentre le sens encore épars dans la perception
Fait exister expressément
Ce qui a été ému par un certain impact du monde
Restitué au visible par les traces de la main
Le corps habite le monde , connaît le geste par lequel il l'occupe
Rendre intelligible une certaine structure d'un objet
Qui n'en a point de déterminé
Voir où mon oeil n'est plus
Voir déjà là où il n'est pas encore
Un monde dominé , possédé de part en part
Une négation de la temporalité , de la vision
Une éternité rêveuse
Passe sa nuit un vers à la main
Il voit la vague et son écume
Une vague qui va se raser
Arriver glabre sur le sable
Sa nuit dans laquelle il traverse les volutes
Sa nuit dans laquelle elle est vêtue d'une fumée
Comme une simple chemise de nuit
La nuit sensualité dans laquelle il ne voit rien
Trop d'émotion , de plaisir
Et puis au petit jour découvrir qui c'était
Ne pas regretté d'avoir rêvé
Toujours en instabilité
Garder un équilibre
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domi.gondrand@laposte.net