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Expéditeur Conversation
Louandrea
Envoyé le :  30/12/2017 1:28
Plume d'or
Inscrit le: 12/6/2009
De:
Envois: 1618
Et puis 2018 deviendra souvenir...
Il y aura des senteurs et des fruits ribambelles, rouges fraises des bois au détour du sentier, ou simplement oranges de cent clous piquées.

Il y aura des douleurs, des tristesses et des deuils, quand s’en va dans la nuit un grand-père épuisé, quand famille en aciers sur l’autoroute explose.

Il y aura des combats, des regrets et des doutes. On se retournera, on quittera la joute, et puis on reviendra, rage au cœur, vers le ciel, pour tonner ou maudire, pour supplier parfois, parce que vaincre est humain et que l’on perd souvent.

Il y aura des sourires, des inconnus qui passent, des regards échangés comme braise au foyer, et puis des vins levés, des anneaux, des nuits pourpres, quand on peut rire encore des défauts des aimés.

Il y aura des oiseaux, des brindilles croisées, des cigognes envolées vers l’Afrique enchantée, des moineaux qui pépient, des pic-vert qui dérangent, des coucous querelleurs et des mésanges azur.

Il y aura le patron, qui bougonne et qui tonne, l’inspecteur qui fulmine, le banquier qui maugrée, les impôts qui menacent, les huissiers griffes au vent, et puis les contredanses et les agios grinçants.

Il y aura les frontières envahies de guenilles, les enfants égarés qui appellent « maman », les barbelés meurtris de tant de corps souffrants, les navires qui béent après tous les naufrages, quand les yeux grands ouverts fixent les océans.

Il y aura le repas pour les vieux qui grelottent, les maraudes en hiver, pour donner soupe et riz, il y aura les sourires quand le chien affamé lui aussi a un os, sous la tente gelée, il y aura les espoirs de recouvrer un toit, ou tout simplement la dignité d’être vu en humain.

Il y aura les week-end, cotonneux sous la couette, fleurant le chocolat et les croissants au lit, ces heures au goût de temps, ces lectures immenses quand le salon se fait réceptacle du monde, et tous ces bains moussants aux galets vanillés.

Il y aura les lundis, le métro aux scories, les puanteurs des villes qui nous crachent au visage, les visages éteints, les passants renfrognés, les voitures qui passent comme mille furies, et ces longues semaines aux senteurs d’agonie.

Il y aura les soirées toutes emplies de jonquilles, quand même la banlieue ressemble à du lilas, et les cent tourterelles qui roucoulent au printemps, quand les toits de Paris se font tapis volants.

Il y aura les enfants qui dévorent la vie, leurs joues roses appelant nos baisers à l’envie, quand ils courent dans sable tout brûlant de leurs joies, vers les vagues allégresse et l’horizon en feu.

Il y aura nos attentes quand ils auront grandi, nos nuits blanches apeurées, comme dans leurs enfances, cette fois la fièvre s’appellera « sorties », nous les saurons heureux mais toujours en danger, puisque vivre, c’est risquer, et leur tour est venu.

Il y aura les campagnes au bon goût d’autrefois, les haies bordant les champs, les chênaies et les sentes, mais aussi tant de villes aux rumeurs enivrantes, quand les arts se répondent aux quatre coins du monde.

Il y aura les manifs, les colères et les cris, nos mille banderoles arpentant les allées, car les Grands nous enfument, ils nous plument gaiement, se gavant de nos vies quand les nôtres se noient.

Il y aura les semailles, les moissons au blé blond, les raisins si juteux que le vin en poudroie, les cerises au jus noir qui nous fait bouche ardente, il y aura les poulardes rôties parmi les aulx, et même des boulgours pour transcender vegans.

Il y aura les ailleurs, les famines terribles, les enfants si bombés que leurs ventres en implosent, les mères décharnées aux seins vides et pendants, et tous ces hurlements des continents perdus.

Il y aura les barbus qui dégainent la haine devant les innocences, en faisant des charniers. Il y aura les terreurs, quand au soir parfumé on parsème des bombes au prétexte d’un dieu qui n’est qu’un prête-nom. Il y aura les courages des survivants debout, refusant les infâmes, qui nous diront très fort que l’amour est vainqueur.

Il y aura cet été aux foins doux qui picotent, les hirondelles en ronde au-dessus de Paris, la montagne envahie de criquets qui sautillent, le monoï aux peaux nues et le pastis toujours.

Il y aura des orages et nos robes mouillées, des aquilins chantants, des tempêtes en furie, cet Autan qui rend fol et les calmes d’après, quand les feuilles parsèment tant de parcs esseulés.

Il y aura des musées envahis de touristes, ce tableau de Vermeer et nos yeux embrumés, et puis cette chapelle dont les fresques passées font frissonner Marie, quand nous irons pensifs y déposer un cierge, pour nos fautes passées ou nos cent avenirs.

Et puis un bel automne, la rentrée en cartables, nos sourires en pensant aux encriers d’antan, internet qui s’affole, nos ados affalés, les vendanges odorantes, les valises à vider.

Il y aura le houx vert et le gui aux baisers, les guirlandes, les comptes qui se vident quand les enfants rêveront à l’impossible étoile, les tablées regorgeant de victuailles tendres, les aïeux qui rouspètent devant tant de gâchis, et puis le réveillon, les voitures brûlées, les douze coups de minuit comme espérances folles.

Il y aura eu la vie, la colère et la joie, les ressacs et les nuits, les couchants et les aubes, les horloges arrêtées, les avions qui s’écrasent et les bébés qui naissent, il y aura eu la mort et la guerre et la paix et les hommes si fous et les femmes si belles et les enfants qui jouent au milieu des gravats, il y aura eu des millions de premiers baisers si tendres, de l’Arctique qui fond à l’Australie qui brûle, les méridiens qui chantent que notre terre est ronde et que jamais il ne mourra :

L’Amour.

Et puis 2018 deviendra souvenir.

Ă€ lire aussi sur mon blog:
http://sabineaussenac.blog.lemonde.fr/2017/12/29/et-puis-2018-deviendra-souvenir-voeux-bonne-annee-2018/

Une merveilleuse année en poésie à toutes et tous!

Sabine Aussenac.

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Mes sites web:

http://linktr.ee/sabine_aussenac

Lou, aux nuits rossignol...

Choubine
Envoyé le :  30/12/2017 1:43
Plume de platine
Inscrit le: 27/10/2016
De: Québec
Envois: 3861
Re: Et puis 2018 deviendra souvenir...
Magnifique. Et comme j'aime ce passage : « [...] quand les toits de Paris se font tapis volants. »

Amitiés,

Line


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Se soucier de l'orthographe, petite chose futile, c'est faire acte de résistance.

parfundoux
Envoyé le :  30/12/2017 6:12
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 14/11/2006
De:
Envois: 13534
Re: Et puis 2018 deviendra souvenir...
Un superbe poème avec une belle chute : jamais il ne mourra, l'amour.

Au travers de tout ce dont tu parles....on peut en formuler le souhait pour 2018

Bonne année à toi et les tiens.


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Voici mon recueil de poésie 2017.

islander
Envoyé le :  30/12/2017 6:57
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 11/4/2009
De: Baltimore, Bretagne
Envois: 57629
Re: Et puis 2018 deviendra souvenir...
magnifique, les années passent sans vraiment que les choses changent, toujours les mêmes malheurs, les mêmes bonheurs,



yann



Peyrepertuse
Envoyé le :  30/12/2017 7:17
Plume de platine
Inscrit le: 13/1/2016
De: Orange
Envois: 7462
Re: Et puis 2018 deviendra souvenir...
En fait, ce sera comme d'habitude et comme toujours en espérant quand même que le meilleur triomphe de partout.

Bonne année et meilleurs vœux pour toi pour cette année 2018 qui approche à grande vitesse.

Amitiés.
cyrael
Envoyé le :  30/12/2017 7:20
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 30/10/2005
De: ****
Envois: 83504
Re: Et puis 2018 deviendra souvenir...

tournons la page
s'en va l'année 2O17

bienvenue Ă  la nouvelle
Année 2O18

remerciements pour vos bons voeux

recevez les nĂ´tres

santé amour bonheur pour 2O18


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anonyme
Envoyé le :  30/12/2017 10:10
Re: Et puis 2018 deviendra souvenir...
superbe

Louandrea
Envoyé le :  30/12/2017 14:06
Plume d'or
Inscrit le: 12/6/2009
De:
Envois: 1618
Re: Et puis 2018 deviendra souvenir...
Chers toutes et tous,
Maryjo, Line, Yan, les amis d'Oasis, merci!
Je vous embrasse poétiquement,

Lou, la vĂ´tre (un peu sous l'eau, souvent juste de passage...)


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Mes sites web:

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Lou, aux nuits rossignol...

Sybilla
Envoyé le :  30/12/2017 23:26
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 95084
En ligne
Re: Et puis 2018 deviendra souvenir...


Bonsoir Louandra,

Ta poésie est sublime !
Bravo !
Souhaitons le meilleur pour l'an prochain !
Joyeuses fêtes de fin d'année !



Belle soirée !
Mes amitiés
Sybilla


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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rĂŞve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

meldois
Envoyé le :  31/12/2017 10:16
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 5/4/2008
De: MEAUX ( seine et marne)
Envois: 9600
Re: Et puis 2018 deviendra souvenir...
Un très bel écrit mais plus les années passent et j'ai le sentiment que le monde régresse
Pourtant, malgré l'évolution technologique , beaucoup de personnes manquent d'amour et se sentent isolées
Pourtant, il faut voir la réalité des choses.
D'une part, la violence qui ne cesse d'augmenter et le chĂ´mage Ă  cause du modernisme en supprimant des postes dans nos entreprises.
Certes un avenir morose pour tous ces jeunes dont la plupart essaient de construire leur avenir Ă  l'Ă©tranger
Pourtant, il faut rester optimistes et ne pas se laisser abattre
Peut-être un jour, les choses vont s'améliorer !
Bonne et heureuse Année 2018
Amitiés poétiques
Alain
Sci
Envoyé le :  31/12/2017 10:34
Plume d'or
Inscrit le: 23/12/2017
De:
Envois: 861
Re: Et puis 2018 deviendra souvenir...
Bonjour Louandrea..

Très belle poésie..
Bonne année 2018 bonheur,sérénité, bien être..
Louandrea
Envoyé le :  31/12/2017 17:43
Plume d'or
Inscrit le: 12/6/2009
De:
Envois: 1618
Re: Et puis 2018 deviendra souvenir...
Merci d'être passés lire mes imaginaires...

Bisous Ă  toutes et tous et vive l'an neuf.

Lou, au champagne.


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Lou, aux nuits rossignol...

PASCAL
Envoyé le :  31/12/2017 19:55
Plume de platine
Inscrit le: 3/3/2014
De: Dans le livre fermé tous les mots sont ouverts.
Envois: 5490
Re: Et puis 2018 deviendra souvenir...
Je te Souhaite
12 mois D'amour ?
52 semaines de Joie????
365 jours de Bonheur ????
8760 heure de Paix ????
????
HaPpY NeW YeAr
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