Comme j'accusais novembre d'être triste et mauvais,
Il nous offrit la grâce de quelques jours moins gris,
Alors, dans le jardin , je m'attarde au rosier
Où un dernier bouton va s'ouvrir à la vie.
Dans les branches du cèdre, le vent se risque à peine,
Avec délicatesse va frôler le gazon,
Avant qu'aller compter au prunus, sa rengaine
Guidant la chute des feuilles en un doux tourbillon.
Au delà du portail, la route est au silence
Et la plaine s'étire, aspergée de clarté,
Mouettes et sternes s'y posent pour y chercher pitance
Dans le creux des sillons fraîchement labourés.
Les heures qui s'effacent voient l'échappée du jour,
Le soleil en déclin traîne encore ça et lÃ
Sur les parterres nus, sur les haies alentours
Et mon âme s'étonne de cet "avant-frimas" .
Kimi-ann