Plume de platine Inscrit le: 8/4/2017 De: Hauts-de-France Envois: 4455 |
Le Cœur d'une Mère [Conte poétique] Le Cœur d'une Mère
Il y a très longtemps, Dans un pays lointain, Vivait une enfant riche. Son père était le chef D'une entreprise immense Qui étendait son nom Aux quatre coins du monde. La mère de famille Était morte jadis Et la jeune beauté Avait grandi seulette. Ce vilain sort avait Rendu la demoiselle Vraiment très difficile. Aussi, lorsque son père, Sentant passer les ans, La pressa d'épouser Un galant gentilhomme, Elle exigea dès lors Que son cadeau de noce Présente tout l'amour, Tout le bonheur du monde. C'était les seules choses Que l'on n'achetait pas. Le riche commerçant Répandit la nouvelle, Proposant l'épousaille Moyennant ce présent. Les galants alléchés Se pressèrent en foule. Le premier qui entra Portait une couverture De brocard et de soie, Assurant que l'objet Procurait du plaisir. Elle lui rit au nez. Le second prétendant Portait une mallette Emplie de fruits confits, Jurant que ces bonbons Étaient toute douceur. On le poussa dehors, La belle demoiselle Ne voulant pas grossir. Nul amour, nul bonheur, Dans cette gâterie. Toute une file ainsi De prétendants stupides Fut bien vite éconduite. Le père fut navré, Et sa fille pleura, Adieu le beau mariage. En rentrant dans sa chambre, La Beauté trébucha. Un jeune homme galant L'empêcha de tomber. C'était un beau valet, Qui travaillait ici. Il y eut coup de foudre, Car l'amour est aveugle, Ne connaît que sa loi, Qui n'est pas financière. La belle était séduite, Mais comment épouser Le joli domestique ? Ce n'était pas le rang Qui lui posait problème, Mais le défi galant, Impossible à remplir. Le jeune homme amoureux N'était pas un nigaud. Il avait pu grandir, Avec toutes ses soeurs, Grâce aux soins d'une mère Et il savait que là , Dans le coeur maternel, Git tout l'amour du monde, Le bonheur des vivants. Il offrit à la belle, En plus de sa passion, L'occasion d'être aimée Par une autre maman. La jeune fille comprit Où était le bonheur, Au sein d'une famille Qui savait partager. Elle épousa l'élu, Ce furent de belles noces, Et jamais l'affection Ne déserta son cœur.
|