Merci les amis, Michèle, François, FelineLove et batoding.
Je vais faire une pause, arrivé dans les périodes récentes, trop noires pour y revenir en poésie.
Bonne journée
Bruno
Voilà ci-après la totalité des épisodes, si vous voulez y revenir :
Légende
Si je commençais de semer
Tous les cailloux de ma sacoche
Qui pourrait m'en faire reproche ?
Serait-ce défendu d'aimer ?
Tant de souvenirs clairsemés
Le jour, le soir, la nuit, m'accrochent
Quand j'y reviens, j'ai la pétoche
Par ces mots, veux les refermer
Ils sont des moments dans la vie
Où tous nous sentons poursuivis
Par le passé, ou beau, ou moche
En poésie les raconter
Bribes, amours, intensités
Et l'on allège sa valoche
----- 14
J'entends déjà la fin venir
Alors comment pourrai-je écrire
La légende des temps heureux
Le récit de jours douloureux
Je n'ai pas les mots pour le dire
Mais pour l'envie de rebondir
De tout donner et repartir
J'allumerai ce soir un feu
J'entends déjà la fin.
J'aimais danser à en mourir
Harmonica, dernier soupir
J'étais tout seul, on sera deux
Encor vivants, deux amoureux
Dans les yeux nos cÅ“urs savent lire Â
J'entends déjà la fin.
----- 15
Un clown entrait à la maison
Il est passé par la fenêtre
Nez rouge et chapeau d'ancêtre
Et lui criai « tu as raison
Laissons passer jours et saisons
Et même des années peut-être
Entre donc et rions cher Maître
Et quand sirènes, nous taisons »
En bataille de l'Atlantique
Sur l'océan et l'Armorique
Tant de bombes tombaient, souvent
Vite, partez, Papa Maman
Ne restez pas à Lorient
J'aimerais bien naître vivant
----- 14
Tout petit mais grand pour mon âge
Je savais faire du vélo
Dans le jardin de bas en haut
Mais la descente, oh, le carnage !
Il faudrait des pages et des pages
N'ai jamais aimé les gâteaux
Je n'étais qu'un clown à chapeau
Et de la liberté l'otage
La rue des maisons démolies
Noël orange et chocolat
Et l'SDF qui traînait lÃ
Etait notre invité, pardi
La guerre encor ou l'utopie
Deux américains, Jean et moi
Vers le collège, tout en bas
On défilait, le cœur ravi
C'était cent sous pour un bon point
Pour une roue de Mécano
On était toujours ex aequo
Mais sûr j'étais le plus malin
Mon Papa faisait dans les trains
Donc je savais tout des locos
J'en faisais des porte-couteaux
Clown et habile de mes mains
Ce fut le voyage à Paris
Je me souviens de son odeur
De murs noircis. Même pas peur
Un clown en larmes sait qu'il rit
L'harmonica fut le pari
En vacances jusqu'Ã pas d'heure
D'inventer des chansons, des leurres
Et bien d'autres cachotteries
----- 32
Quand tout se joue à pile ou face
En clown arrivé par hasardÂ
J'avais choisi jardin d'en face
Quand le Latin déjà me lasse
Sont là , les amis des 4 z'arts
Avec les violons et les basses
Jouer aux billes au Luxembourg
Plus, une glace à la vanille
Perdre ou gagner, chacun son tour
C'était quoi la leçon du jourÂ
Un triangle ou second degré ?
J'eu préféré leçon d'amour
On oublie le lycée, le soir
Au ciné, Lollobrigida
Aux « Belles de nuit », en noir
Clown et sorti de mon tiroir
J'avais repris l'harmonica
Et joué pour elle, pour voir
Tu t'en souviens, toi, douce amie
Tu te souviens que je t'aimais
Tes regrets, pleurs, tout est admis
Il eut fallu cette alchimie
La valse pour toi, et t'aimer
Mon Dieu était-ce l'infamie ?
C'était rêve d'adolescence
D'erreur qui n'en a pas commis
Clown, je riais de ma potence
Tout est fini, tout recommence
Une autre viendra dans la vie
Une maison, une romance
Un jour, demain, plus tard, la nuit
Clown ou guignol, ou quoi... poète
Je l'aimerai
----- 33
Vivant d'aimer la vie, ce que l'on n'apprend pas
Rire et pleurer en piste où volent des étoiles,
Brillent jongleurs de peur, moi, le clown, suis à poil
Larmes d'amour, perches d'espoirs... suivez mes pas
Beaucoup dansé, beaucoup flirté, soirs sans compas
Pleurant d'aimer je viens ici tremper la toile
Panser douleurs du cœur et puis mettre les voiles
De plats bien trop salés je saute le repas
Victor m'avait soufflé, depuis Jérimadeth
Ce vers où l'on disait « Dieu ne joue pas aux dés »
Suis donc accompagné d'anges gardiens subtils
Ils m'ont tout épargné, parfois ils m'ont fait rire
Partout, dans l'océan, ses montagnes, ses îles
Je vais le raconter où vous viendrez me lire.
----- 14
Les mots ne montent pas au ciel
Pour l'âme étoile de ma vieÂ
La route fut ta courte-échelle
Quand amour et raison s’emmêlent
A vingt ans et clown à demi
Les mots ne montent pas au ciel
Quand n'étaient pas artificiels
Tes doux baisers d'avant mes nuits
La route fut ta courte-échelle
Je ne sais plus dire à l'autel
Où Dieu invite ses petits
Les mots ne montent pas au ciel
Pour moi, pour eux, pour l'éternel
Frères et sœurs et tant d'amis
La route fut ta courte-échelle
Entends-tu cette villanelle
Elle est prière, où je me dis
Les mots ne montent pas au ciel
La route fut ta courte-échelle
----- 19 141
Quand le ciel est chargé les étoiles s'éteignent
Mais elles, suspendues aux aurores d'automne
Brillent encor et leurs éclairs fendent la nuit
Moi, le clown, aimerais devenir l'hirondelle
Sachant des souvenirs annoncer les printemps
Où Toi, la Chine au cœur, empire « poudre aux yeux »
Reste le combattant des vérités diffuses
Par l'écrit où millions trouvèrent l'éclairage
Reste le généreux, montagne de tendresse
Tant de femmes aimaient la gravir, par bonheur
Reste encor avec moi, partons jouer aux billes
Le jardin est ouvert, ce soir il fera beau
Reste !
Dedans ton atelier, Toi, créateur de rêve
Reste cet artisan, puits de beau sans limite
Et ne relève plus tes yeux vers cette poutre
Reste et prépare nous, dès demain, des terrines
Et dans les jours d'après, dessine la maison
Ouverte, bois de cèdre et couleur de l'amour
Où même les douleurs fondent dans l'avenir
Reste, suis avec toi pour l'accueil des amis
Laissons les retrouver, devant tes aquarelles
Comment ton cœur fut doux, quand ton pinceau suivit
Reste, il n'est pas trop tard, c'est ouvert chez Lili
Reste !
Trop de mots me manquaient pour dire leur talent
Je manque du talent et du parfait crayon
Il ne rit pas, le clown, il pleure et tourne en rond
----- 29 170
----------------
J'aime la poésie qui me parle et qui chante
Lire plusieurs de mes livres : récits, roman, polar, essai, poèmes :
https://issuu.com/jardinier?utm_source=2017W29_subscribers&utm_campaign=Digest&utm_medi...