Laissez les sentes qui sentent....
Me baladant tout seul, les mains au fond des poches,
Je marchais lentement sur ce vieux cours romain.
Pas une âme alentour, pas un portrait d’humain
Alors que j'entendais comme des bruits fantoches.
Ce n’était que le son de mes chaudes galoches
Que le sol caillouteux rendait fort cristallin.
On reconnaissait là quelque pas masculin
Qui trotte sans traîner de trop lourdes valoches.
Tout ceci me grisait alors qu’en faisant route
Je pensais lendemain sous cette large voûte
Où le mortel humain cherche toujours vigueur.
Le monde est partagé, les castes sont nombreuses
Mais peu sont les décents qui vont dans la rigueur
S’évitant d’emprunter les sentes ténébreuses.