Plume d'or Inscrit le: 17/3/2012 De: vichy Envois: 556 |
La fin de l'été Fuyant la bruyante cité Et son assourdissant charivari, Armé de ma plume, de mon chevalet Et de ma guitare avec mon chien le fidèle ami, Le cœur tout joyeux et l’âme animée, Je me suis rendu à la campagne, aujourd’hui.
Qu’elles sont belles nos prairies, Ces vastes champs, après les moissons, Irisés en fascinant mirage à l’après midi Où le soleil aux ardents rayons Racornit le reste des herbes décaties Bordant les longs et étroits layons.
Les pâquerettes se sont asséchées, A même la terre craquante, depuis longtemps, C’est la fin de la chaude époque de l’été, Les feuillages en brindilles jonchant Par les sabots des bêtes piétinées, S’envolent en tout sens dans le vent.
Le tournesol en marrée, au sessile courbé, Dénudé de ses jaunâtres pétales, Grande marguerite, de ses graines évidée, Ses feuilles pendantes à la verticale, Soutenues par son frêle tige sevrée, Sans âme ni sève, vacille et s’affale.
Telles les vermeilles baies de l’aubépine, Sur le flanc penché des étendus coteaux, Les ambrées raisins de la généreuse vigne, A maturité, sommeillent à l’ombre des rameaux, En pendantes grappes à la couleur d’avelines Pour le cépage des Pinot, Cabernet ou Merlot.
Au fond de la rivière, la colombe roucoule, Fredonnant des airs de joie près de sa couvée, Pendant qu’en dessous d’elle l’eau s’écoule, Dans un éternel clapotis, berçant et animé, C’est le temps des foins que l’on enroule En botte où qu’on amoncelle en meules élevées.
Ceinturé de près par l’horizon, A l’ombre, au pied d’un mûrier à l’épaisse ramure Bercé par les cris agréables des grillons, Sidéré par la beauté de la clémente nature En ces beaux lieux et en cette saison J’ai chanté, écrit un poème et fait de la peinture.
Quelle merveilleuse journée, c’est la fin de l’été !!!
|