Revoici l’hiver,
Avec ses vents très pervers,
Qui vont flagellant
Un épais crachin amer,
Cinglant visages offerts,
Qui glace le sang.
Et les jours calvaires,
Sous un ciel toujours couvert.
Vont en se traînant.
Une très fade lumière,
Trop timidement, éclaire
Arbres nus et champs.
Au chaud, bien couverts,
Devant le foyer ouvert,
Songent les enfants.
Leurs pensées vont toutes vers
Noël et ses sapins verts,
Dans leur givre blanc.
Les présents offerts
Feront oublier revers
Pour quelques instants.
En rue, mille feux divers
Se marieront aux concerts,
Pour petits et grands.
Le temps d’un éclair
Oubliées seront misères
Et sombres tourments.
Des marmots les rires clairs,
Sonneront au cœur des mères,
Tels bonheurs d’antan.
Le 5 décembre 2006
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)