Lorsque je partirai de cette vieille Terre, Abandonnant à Dieu mon ultime soupir, Tu seras seule ici comme à l'aube première, Tu seras seule ici avec tes souvenirs.
Tu ne pleureras pas, les pleurs sont inutiles, On ne s'oppose pas au verdict des cieux, Ainsi s'en va la vie en son destin fragile, Ainsi qu'un frêle expir dans le souffle de Dieu.
Expliquer le destin est chose bien futile, tantôt l'on est ici, tantôt en d'autres lieux, On vogue sur le temps tel un parfum subtil, La vie n'est qu'un instant, une larme d'adieu.
Bien sûr je serai là à ta dernière escale, A tes derniers instants, à ton premier éveil, Sur un croissant de lune, sur un éclat d'étoile, Les bras chargés d'éther et de roses vermeilles.