Mois où renaît la vie quand meurt le temps hiémal,
Que ta neige tiédie aux froides giboulées,
Prenne mes draps ternis par mes sueurs écoulées,
Et dilue mon corps gris, mon esprit et mon mal…

Et toi, Dieu de la guerre et du labour vital,
Emporte ma prière, en martiales foulées,
Dans les flots de lumière et les fleurs en coulées
Diaprées, sous la verrière en ce blanc hôpital…

Par la fenêtre bouge, en chambre éclaboussée,
Un halo d'astre rouge, et la nuit courroucée
Exonde à dessein mon visage spectral…

Prends, mois du Renouveau, mes sanglots chuchotés
Et cendres en terreau ; que le cycle ancestral
Du printemps en ton sein, leur fasse voluptés.

JMA – 3/03/12

explication (4/08/12) : Sonnet écrit au mois de Mars, en veillant ma mère mourante. Un AVC lui prit l'usage de la parole. La connaissant bien, je crois qu'elle aurait pu dire ces mots.

Amitié,Erhan

j'ai aimé l'originalité de ton poème qui nous fait voir mars engendrant le printemps ;
Mais pourquoi "hors concours " .
HONORE

Merci chers amis, de répondre sur ce thème dur et vécu au présent...

(Hors concours selon le règlement : vainqueur du mois précédent)

Jean marie

émue ....

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C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]

Douleur d'un adieu quand s'annonce le renouveau .

Beau et poignant.

Amitiés, Halcyon