Manhattan – Kaboul
Année de sortie : 2002 – Interprètes : Renaud/Axelle Red – Auteur : Renaud – Compositeur : JP Bucolo
La chanson dormait depuis des années dans un tiroir avec des paroles provisoires. Jean-Pierre Bucolo a décidé, alors que l’enregistrement de l’album était quasiment terminé, de l’enregistrer quand même, comptant sur une inspiration de dernière minute et en effet, Manhattan-Kaboul naîtra sur le coin d’un canapé du studio, en un seul jet !
La chanson évoque les attentats du 11 septembre 2001 à New York. Renaud imagine deux anonymes aux vies parallèles. D’un côté, un « petit Portoricain », un trader qui débute sa journée de travail dans une tour du World Trade Center ; de l’autre, une « petite fille afghane » qui vit sous le joug taliban. Les deux trajectoires se croisent en même temps qu’elles se brisent : un avion tombe sur la tour de New York, une bombe américaine réduit en cendres le village afghan. Pas de coupable, pas de responsable, à part la « violence éternelle ». – Je ne voulais pas en faire une chanson politique, pas prendre parti – indique le chanteur. – Je déteste autant le terrorisme islamiste ou autre que l’impérialisme ricain. Juste parler de deux quidams anonymes, victimes innocentes des évènements -.
VIDEO Petit Portoricain, bien intégré quasiment New-yorkais
Dans mon building tout de verre et d’acier,
Je prends mon job, un rail de coke, un café,
Petite fille Afghane, de l’autre côté de la terre,
Jamais entendu parler de Manhattan,
Mon quotidien c’est la misère et la guerre
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant,
Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle
Un 747, s’est explosé dans mes fenêtres,
Mon ciel si bleu est devenu orage,
Lorsque les bombes ont rasé mon village
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant,
Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle
So long, adieu mon rêve américain,
Moi, plus jamais esclave des chiens
Vite imposé l’islam des tyrans
Ceux lĂ ont-ils jamais lu le coran ?
Suis redev’nu poussière,
Je s’rai pas maître de l’univers,
Ce pays que j’aimais tellement serait-il
Finalement colosse aux pieds d’argile ?
Les dieux, les religions,
Les guerres de civilisation,
Les armes, les drapeaux, les patries, les nations,
Font toujours de nous de la chair Ă canon
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant,
Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant,
Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle.
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