Je n’ai jamais voulu qu’ils nous ressemblent,
Juste que nos différences s’assemblent.
Pas qu’elle ait tes yeux à toi,
Ni lui le timbre de ma voix,
Juste que toujours ils soient beaux pour moi.
Je ne leur ai pas souhaité la gloire,
Pas imaginés en habits de moire,
Les honneurs sont bien accessoires
Lorsque surviennent les pensées noires.
J’ai rêvé pour eux d’une histoire
OĂą il y aurait peu de mouchoirs,
Mais du sourire jusqu’à plus boire,
Jamais la peur du soir,
Le blanc des jours comme de l’ivoire.
Je ne leur ai pas vu d’immenses fortunes,
De l’or aussi haut que des dunes,
A quoi servent les clairs de lune
Lorsque que les autres comptent pour des prunes ?
Je n’ai pas prié pour leur temps,
Mais leur ai souhaité tellement d’ans,
La vie plus longue qu’un ruban,
Et des présents un peu plus lents.
Mais pour qu’ils nous rendent très heureux,
J’ai songé qu’un jour en plus d’eux,
Parce qu’ils sauraient être amoureux,
Il y aurait bien plus que deux,
Et que nous qui Ă©tions parents,
Nous deviendrons des grands-parents….
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Françoise Pédel Picard