O toi !
O toi ! Tulle bleue, ôtée par les vents
Dorlote ma brume, O larmes d’émeus !
La flamme crédule enfile mes gants
Élaguée de prune ouverte des yeux.
O toi ! Tison bleu, flaire l’invisible
Flâne, caracole, échaude le prisme
De mes doigts pileux, dépôt illisible
Ne retourne point, dévaler cet isthme.
Je suis là , alité, sous l’ombre des corps
Efface l’écume aux amies fécondes…
Autant que je prenne à l’aine des flores
La vrille de pente, O peine profonde !
O toi ! Pimprenelle, élude l’instant
Viens monter l’élan, obture mes grêles
L’étuve hybride épurée descend
Glanée sous l’écrin de vertes attèles.
O toi ! Vilipende, orbe en litanie !
A l’orée croissante, amants sibyllins
Dévale l’attente ourlée de folie
Commune détente, O nuit de câlins !
Je suis là , affalé, pris de flou carmin
Volubile et fou, feutré aux tissus
D’une créatrice, une fée de mains
Armée de silice aux teints des issus !
O toi ! Ma vanille, allume mes vœux !
Célèbre l’Ostie, aime ma guenille !
Et poursuit le peu, consumé d’aveux
Ou la facétie ébat les résilles…
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" Le secret de ma tristesse est dans la vivacité de mon plaisir "