Le Grenier de Line .... 2 options !

Texte 1:

Les lèvres se sont tues
Et le miroir couleur de sang
A quelque image d'un adieu
Quand la lassitude de l'âme
Demande à sortir par le corps
Quand se lève l'impression
De l'intérieur qui s ' enfuit
Que le corps est seule réponse
Et que se noie l' in connu
De mille questions en ébauche
Questions de l'in nommé
De l'impensable sortie
aucune réponse ne satisfait
Un corps qui réclame son dû
Au coeur
Il n'est pas question de refus d'Aimer
Mais de reprendre place en la nature
Je crois qu'elle t'aime, maman,
Qu'elle a voulu te le dire
Mais ses mots ne sont pas tes mots
Elle s est oubliée , elle, ses désirs de toi
Ses chants intérieurs
Face à des amours qui jouaient à un autre étage
Pour t'aimer il lui fallait grimper l'escalier
Vers elle
En vrai
Pour grimper l'escalier
Il lui fallait être aimée
A sa hauteur
A la densité de ses gènes
Plus fort que ses souvenirs cellulaires
A la hauteur où passe un homme
L' Homme
Qui l'entraîne et la reçoive
Au lieu de lui prendre le sang
Le grenier de Line

Texte 2

Elle a découvert le vieux miroir
Désossé le mystère du départ , de l'abscence
Le mystère du non retour
Du chemin du non amour
Les greniers sont des livres d'enfants
Où les vieux ont écrit des histoires
Des histoires de maman
Découvertes , rebuts, rébus
Chaque pas dans la poussière
Chaque tiroir ouvert en grinçant
Chaque rideau qui tremble de poussières de vie
Révélations du monde qui nous a faits
Le pourquoi
Parfois, de nos jours
Et les notes posées avant que naître
Sur nos vies
Par leurs vies
Et dans ces pièces mystères
Les enfants jouent la vie des grands
Quêtent leurs sourires
Cherchent les raisons de leur sang d'âme versé
Et lorsqu'un jour lassé, l'enfant brocanteur
Cherchant à effacer ses peurs
Vient chercher le miroir
Contre ses larmes s'en va la vie
Mais jamais ne trouvera
Comment il s'est bâti dans la mer matricielle
Un enfant peut il reconstruire les jours tendresse
D'une vie qui n'est pas sienne
Maman reviens ,
J'ai besoin de Toi
Line, regarde toi, tu te ressembles
Avance en eau profonde
Va sur la margelle du puits
la vie est un chemin qui s'égare
Sauf à suivre ses pas
paul /11/09

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"Il arrive qu'...une main ouvre un nouveau chemin
Tout se gomme tout se pardonne
Et l'on voit soudain reverdir, refleurir
Notre espérance en l'homme"

Claude Nougaro

[i...

mon Dieu Eve,
c'est tellement beau !
tellement incroyable que de se souvenir de son regard d'enfant avec ses yeux de femme !
et comme je vous comprends, toutes les trois, la femme, la mère, l'enfant !
mon Dieu Eve !
merci !

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Calou

Eveidem, je viens te dire que ton texte m'a beaucoup émue..
la souffrance de l'abandon y est tellement bien exprimée..

Je t'embrasse..

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Ouvrez l'oreille, chaque mot possède un coeur qui bouge. (Nimier)

J'ai été bouleversé par tes mots rouge sang comme l'angoisse d'un petit être.
HONORE

Eve,
depuis le début,dans l'écriture voilà ce qui menaçait,dissimulé derrière
des mots extravertis.
Les mots eux-mêmes ne laissaient rien comprendre de ce qui devait advenir ; mais il fallait bien que l'extrême de leur sensibilité provint bien d'un excès de sécrétion : profusion de sens ? de mots ? Et ici ce fut de larmes !
Est-ce le fait d'une douleur profonde que de ne s'exprimer pas directement ? Ce n'est pas sur son abandon que la petite fille pleure,mais ses larmes sont pour celle qui abandonne comme si
le malheur suscité était trop terrible pour celle qui l'a suscité uniquement. Même abandonnée, c'est la compréhension de cette mère que le regard de la fillette habite.
Je ne dirai même pas le bouleversement produit chez le lecteur par les mots répétés,agencés, désagencés sous peine d'ajouter encore à la peine du lecteur (que je suis); d'ailleurs, ne te charges-tu pas toi-même de le désemparer avec ce "mes joies ne viennent pas de vous " auquel seul devant son malaise,le lecteur ajoute cette lame supplémentaire ..."mes amours"............


Je dois ici,Eve,te répéter ces mots déjà entendus :
_ la publication sous forme de feuilletons des merveilles et drames enfouis dans le grenier de Line,te va à ravir!
_le lecteur a des droits sur le texte qu'il lit et sa curiosité sur la vie de l'écrivain(e) est légitime et donc je pense ce que je veux de "je pars quelques jours . avec un amour de passage".


Il me faut finir sur tes mots de..............fin.
Pour Isabelle, il y eut ce mot de "âme" (mais que devient Isabelle? Ici aussi je dis ce que je veux puisque je suis le lecteur ! ).
Ici ce sera "Maman" après ces "si" menaçant :
"Si lointaine, Insaisissable
.......................Si belle ."
qui déjà se lisaient comme signifiant "trop".

Et pour la dernière fin, j'ai gardé mon plaisir, personnel, égoiste, attendu, ce rouge avec la mère revenue , ce cadeau, mon cadeau, mon attente.........de Line................seulement de Line.

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