C’est encore là que je me tiens,
Pieds nus dans le sable encore chaud,
Neptune au loin me tends la main,
Mes yeux posés sur l’eau,
Une mouette rieuse me survolant,
Et moi je m’éloigne,
Se moque de moi en ricanant,
Avant que le rêve m’empoigne,
La mer s’est drapée de vives rougeurs,
Son sourire imperturbable,
Le soleil se montre sous mille couleurs,
L’air salin imprégné de douceur palpable,
Et lentement la plage se vide de tout ĂŞtre,
Un drap gris se pose,
Le soir s’éprend de tout en grand maître,
Colorant l’eau d’une ligne rose,
Je hume de milliers de parfums,
Qui s’initient dans mes souvenirs,
Telle une armée de robustes Huns,
Afin de voir dans mon regard « le pire »,
L’écume vient me lécher les pieds,
Et l’invitation est lancée,
Avant que je puisse revenir dans mes noires pensées,
Je me glisse dans l’eau mon corps dénudée,
Les courants frĂ´lant mes formes,
Doux amant au tendres mains,
Je suis submergé d’un bien être énorme,
Du creux de l’oreille jusqu'à mes reins,
Libre de m’émouvoir a volonté,
Mon cœur est en émoi,
Où aucun geste n’est jugé,
Ou je suis Reine et lui le Roi,
Toi mon prince noir, mon amant de fortune,
Auprès de toi je me sens bien,
Lorsque l’océan se fait nocturne,
Je ne pense plus Ă rien,
Evasion enlacée de mille bonheurs,
L’air frais caresse ma peau,
Je sors car il est l’heure,
Pour ma plume d’écrire ces mots,
02/03/2006
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La plume est la langue de l'âme.
[Miguel de Cervantès)