Sourire vermeil .
Mes louanges à vous je me vois obligé
De les dire , sur les pétales d'une rose;
Poétesse au mot fascinant en vers et prose,
Acceptez d'un bon cœur , longtemps affligé ,
Une fleur couronnée de rosée printanière
Porteuse d'un parfum d'amitié sincère
Chantée par des anges qu'enivre le soleil
Dorant de ses rayons la lune matinale ,
Adressant à l'azur un sourire vermeil
Par un jour radieux qui ,de douceur , se régale.
Dame au regard serein , pétillant de bonté ,
Semant à la volée les grains de l'allégresse
Qu'elle arrose au doux élixir de la tendresse
Pour les faire germer ,grandir, fleurir , monter
Vers le ciel s'abreuvant à la fraîche verdure
Des prés en fleurs que sa blanche main, par nature ,
Berce au rythme du vent qui en fait une mer
Dont il fait frémir les vagues que les nuages
Caressent de leur ombre dont le gris se perd
Au delà des sommets ,dans le vert des feuillages.
A vous , très humblement ,je viens offrir ces vers,
Quelques dizains aux rimes d'abord embrassées
Puis plates servant de pont vers leurs sœurs croisées,
Le tout en alexandrins traînant leurs vieux fers
Hérités d'un passé qui semblait disparaître
Si n'était ce point de fraîcheur qui fit renaître
L'art des gracieux lais et des sonnets réguliers ,
Des ballades qui font tant plaisir à l'oreille ,
Des rondeaux et des virelais peu familiers ,
Où le pair et l'impair se marient à merveille.
Mes hommages à vous je les fais parvenir
Des sommets de l'Atlas aux augustes montagnes,
Charriant les senteurs de mes vastes campagnes
Vers les élégants érables qu'ils vont garnir
De flocons posés en guirlandes étoilées
Tels des rubans sur les fronts des filles voilées
Attendant le printemps pour orner leurs cheveux
Des bourgeons à peine éclos d'un rameau flexible
Qui fera , de plaisir , pétiller leurs beaux yeux
Au charme ensorceleur ,câlin , irrésistible...
Acceptez donc ce mot tant béni par le ciel
Murmuré par un vieux chantre adorant les rimes
Abandonnant son gouffre pour tes hautes cimes.
Daignez le recevoir tel un ruisseau de miel
Ondoyant à travers un tapis de verdure
Usurpant à l'azur sa luisante parure
Chaque soir quand le bel astre vient s'y baigner
Escorté par les fées dansant au chant des muses;
Univers où seul l'Amour a droit de régner ,
Roi suprême aimant ouvrir des cœurs les écluses .
*Le dernier dizain est en acrostiche .
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