Évanescence de l’instant
Où l’être repu est défaillant
Obsolescence du moment
Où le corps est insignifiant
Le vide absolu se hisse
À la leur d’une âme lisse,
Où le néant s’immisce
Cherchant la profondeur complice.
Quelques secondes éternelles
Au milieu d’une vie réelle,
Où l’âme s’amuse aux bagatelles,
Le rien relaye le perceptuel.
Quand l’invisible se délecte,
Quand l’inodore se collecte,
Alors c’est tout notre intellect
Qui joue d’un secret dialecte.
S’abandonner vers l’infini
Des ondes bercées au ralenti,
Hallucination garantie
Portant en elle nos ressentis.
Point de raison de s’affoler
À ne plus avoir à penser,
Juste un instant de satiété
D’une existence échauffée.
En nous, l’absence devient force
Car pour notre soif, elle renforce,
Pour nos vies, elle réamorce
Toutes les tensions de notre écorce.
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Ce n'est pas parceque les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parceque nous n'osons pas qu'elles sont difficiles.