dans l'état des corps rompus
des cadences d'écervelés
des chiens à tâcher perdus de vue
qui avance au rythme d'images figées
maintenant j'ai compris
j'ai bien reçu le message
j'dois produire, je produis
de la consommation, du chômage
j'actionne les machines
c'est la grève des neurones
c'est machinal, c'est l'usine
d'enrichir l'air au carbone
cyniques héros
de la libre entreprise
qui nous courbe le dos
chargé de marchandises
de paroles sans mots
semblable à l'identique
en tête et sous la peau
stoppe les maux statiques
des cols blancs trompeurs
gens d'armes et voleurs
sans têtes et dans l'erreur
vous opprimez les coeurs !
j'me souviens y'a pas si longtemps
y'avait plein gens dans les champs
des ateliers, des mains, des artisans
oui rappelle toi on vivait mieux avant
regarde bien ce qu'ils font
ni queue ni tête ni raison
quitte à crever le plafond
je te lance cette oraison
puisqu'on peut se joindre à la cime
pourquoi s'user à la machine
préfère un écho logique
rupestre ou chamanique
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