Une magnifique élégie, merci.

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merci pour cette belle lecture

Pour des lendemains heureux il faut oser y croire.
Très joli poème sur ces nuits de veille, sur ces nuits passées à aider...

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Le poète fait abstraction de la réalité, alors, ce rêveur compte les étoiles et va même jusqu'à les imaginer. [Giacomo Bardi]

Gyslaine

dans le silence de la nuit, les anges murmurent,
se parlent tout bas, leurs râles frôlent les murs.
quelques rires quelques larmes et quand le jour arrive,
on ressent leurs soupirs, le long de la coursive.

tout habillé de gris un ange déguisé,
dirige les débats, d’une main d’or gantée.
sous la lune amicale ils parlent du beau temps,
se réjouissent ensemble de la fin du printemps.

leurs souvenirs qui pleurent quand la joie les encense,
ressemblent à un sonnet qui n’aurait aucun sens.
leur joie est restée là où leurs corps sont aimés,
leurs pleurs sont si diffus qu’on peine à écouter.

dites-moi tendre amie aux quartiers scintillants,
voyez-vous du bonheur à l’horizon du temps ?
j’ai hâte d’en donner aux habitants meurtris,
qui le soir sans le dire, sèchent leurs yeux flétris.

pouvez-vous me promettre des lendemains heureux ?
des lendemains chantants même sous temps pluvieux.
faire des vœux quand on voit au loin passer l’étoile,
c’est vivre d’espérance pour mieux gonfler sa voile.

nous sommes au dessus de tous ces états d’âme,
il est vrai Chère Amie ; devrais-je dire Madame.
nous espérons toujours et gageons qu’un beau jour
les rires fleuriront sous battements de tambours.

car la nuit sans sommeil dérangés constamment,
nous errons pour calmer les pleurs de nos patients.
quand le silence est fait nous pouvons nous coucher
et enfin profiter, de notre éternité.

Stéphane - 24/07/08