Là mon cher joyeux, vous réussissez à m'éblouir. Ces alexandrins et ces césures quasi parfaites font de ce poème - au niveau de la forme - un petit bijou. Puis-je vous demander d'où vient cette formation à la poésie? Vous maniez le vers avec une habileté remarquable. Toutes mes félications.
Vous savez que je suis un accro de ce que vous écrivez. Les sujets, jamais de tout repos, vous les abordez de manière à la fois questionnante et provocante.
Ici, dans ce poème dont je pourrais dire qu'il traite de la pédophilie incestueuse afin d'en souligner l'horreur, vous y allez d'abord d'une charge que je qualifierais d'intempestivement tendre. Vous protégez l'enfant comme si vous le compreniez dans son besoin naturel d'être aimé. On ne devrait pas naître de la haine mais souvent le fruit de l'amour est un «mal (que) sournoisement l'amour (...) a joué.
Vous prenez parti pour l'enfance, l'innocence et surtout, votre poème en est rempli, d'un profond épanchement afin de nous dire qu'au-delà de la barbarerie, il existe encore, bien que fragile, l'amour.
«Sans eux tu ne serais rien, grâce à eux tu n'es rien»
Triste et fatalement réaliste.
Merci une autre fois pour ces instants uniques de réflexion et, ici, d'admiration devant la forme de votre poème.
LeCrapaud
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Saute crapaud, les chemins sont beaux,
En été y’a pas d’cahots,
L’hiver en bedaine, don daine,
L’été en buggy, don dé.
(Vieille chanson scoute)
LeCrapaud