En instance de vie au galop d’une nuit
Trois amandiers soudain qui rêvaient dans le pré
Se redressent Ă©bahis, tout de fleurs envahis,
En instance de vie au galop d’une nuit
Qui floconne de blanc nos arbres étonnés…
Les voilĂ qui se parent comme avant un grand bal,
Et de montrer corolles, et de pointer pistils,
On se sent en printemps, février est avril,
Le pré étend ses ailes en un immense val.
Comment imaginer qu’ailleurs tonnent aciers,
Que des hommes agonisent en hasard des charniers?
Tout printemps est offense devant des tragédies:
Seul le vers en refuge adoucira le pleur
De ces mères orphelines après ces mille horreurs.
Que les fleurs en éveil leur redonnent la vie…
Sabine Aussenac, en pensées avec les victimes, toutes les victimes des horreurs en cours dans notre monde...
----------------
Mes sites web:
http://linktr.ee/sabine_aussenac
Lou, aux nuits rossignol...