Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1924 |
Des hommes et des dieux ! Des hommes et des Dieux !
Du chaos, genèse des forces naturelles Gaïa engendra les Montagnes et Pontos Et puis, de son union avec Ouranos Naîtra douze Titans, six mâles et six femelles Les Cyclopes et les mystérieux Hécatonchires Ouranos, par peur, enfouit tous ses enfants Dans les entrailles de la Terre et défiant Le père, Cronos le castre pour l’infléchir Du sang de la blessure, naissent les Géants Les Méliades, les furieuses Erynies Cronos libère les Titans, mange ses petits Et Zeus, son fils, lui fait vomir ses descendants. Braver, combattre, les dieux et les titans Conquérir l’Olympe, devenir immortel Tel est mon but, je suis humain, simple mortel Je n’ai pas peur de la mort, j’ai le cœur battant. Crains pour toi, Zeus, je viens goûter l’ambroisie Le doux nectar, qui va remplir ce corps létal Tu quittes le panthéon, avec courtoisie Je te laisse l’exil, sinon un sort fatal. J’ai dupé ta raison, ton esprit clairvoyant Toi et les tiens, vous regardez la créature Qui ose vous défier, je suis cet assaillant Un homme en fait, le reflet de votre nature. J’irai le voir le passeur, le nocher des enfers Il me fera traverser le fleuve Achéron Je paierai pour passer et on fera affaire Tu auras ton obole, dénommé Charon ! Aucun de ces dieux sur terre ou dans les airs A le pouvoir divin, de contrôler ma vie Je vous défie, prêt à des combats téméraires Je ne crains pas la mort, la venue de nervis. Mon ami Charon, tu n’es qu’un vil serviteur Maître des basses œuvres, à l’heure du trépas Je quitterai ce corps, sans remords, si je meurs En héros, je n’aurai pas de mea-culpa ! Frappez avec ardeur l’airain des boucliers Vociférez vos rancœurs, soif de vengeance La terre va rougir du sang des suppliciés Allez rendre gorge à cette infâme engeance. Croisez le fer, combattez, tuez avec vigueur Fracassez, brisez les os de vos ennemis Ouvrez les entrailles, dépecez avec fureur Les corps meurtris, achevez celui qui gémit. Vous allez donner la mort, supprimer des vies Apprenez à mourir, ressentez ces clameurs Ces cris de bataille, ne pensez qu’à la survie La guerre est un monstre, un théâtre d’horreurs. Va combattre avec vigueur brave guerrier Le fer insolent et l’airain orgueilleux Va quérir et gagner ta couronne de lauriers Honneur, gloire et exploits valeureux. Des clameurs du combat, aux fracas des batailles Du choc des titans, aux cris de victoire des armées Il enfonce avec rage sa dague dans les entrailles De l’ennemi qui gît sur la pierre, désarmé. Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte Sentant passer la mort se recommande à Dieu Fatigué de mourir sur cette place déserte Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu.
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