C'est un banc, un très vieux banc,
Un banc moussu chargé d'histoires,
Pliant sous le poids de nos mémoires,
Toujours vaillant il nous attend.
Ce n'est que du bois, que du vieux bois,
Du bois si triste, seul dans le soir,
Il n'attend que Toi au clair de ma voix
Comme doux refuge en reposoir.
Il porte nos mots en sautoir
Se balançant au gré du temps,
Il tend à nos rimes un miroir
Que nul autre que Nous n'entend.
Et devant lui coule la Loire
Qui lui raconte nos mots aimants,
Nos sortilèges qui tôt ou tard,
Ici seront d'ailes du vent …