Ma gueule à découvert, une rime avec toi
Pour danser ventre à terre et ramper jusque là ;
Jusqu’au bout du tunnel où la clarté, je crois,
A le goût des douleurs et l’odeur de la joie.
Ma gueule à la demande au premier train qui passe,
A ne plus trop savoir où nous mène l’impasse,
A ne plus rien comprendre, elle a même la classe
Devant ces bouts de vie qui jouent à pile ou face.
Ma gueule au bout du compte en redemande encore,
En redemandera toujours jusqu’à la mort;
A quoi sert-il alors, dit-elle, d’être fort?
Si c’est pour tout enfouir au profond de son corps…
Ma gueule à demi souffle, à demie bouche ouverte
Pour forcer les printemps à rester en alerte;
Et toujours dans le noir, avec ma gueule experte,
Me revient cet amour qui causera ma perte.
Ma gueule au fond du trou, en lequel de nous deux,
Croyez-vous mes amis, lorsque je suis heureux?
Lorsque sèche l’amer, qu’au final -ça va mieux-
Croyez-vous aux sanglots piégés au fond des yeux?
Ma gueule à l’occasion, si tu veux décider
Qui de toi ou de moi, tu préfères afficher…
Au centre du miroir, apparaît le reflet,
À chaque fois, bien sûr, de celui qui me plaît.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.