Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1919 |
Spleen Spleen
Ô brisez ce miroir, il m’est las de me voir De jadis à naguère, un spleen à l’humeur noire Errait tel un fantôme, au fond des souvenirs Comme un chant cruel, il ne peut me rajeunir.
Mortel destin m’est réservé, je hais la mort La camarde veut, me fait croire à l’oxymore La clarté de l’ombre, la vie dans le néant Mensonge en vérité, la fin, un trou béant.
Je suis condamné, tel Sisyphe, à supporter A subir, le poids des ans, comment apporter A mon lointain passé, les fleurs de la jeunesse L’éclat délicat, reliquat de ma noblesse.
Un spleen mélancolie, au parfum aigre doux Langueur atone d’ennui d’une nuit trop noire Des souvenirs cafards, souvenances d’un soûl Quand l’alcool défraîchi nous joue des tours du soir.
Sombres pensées de désespoir, un crépuscule D’humeur à jeter au feu, l’amour trahison Enfermé dans la bouteille, là où tout bascule A réveiller la gueule, d’un matin prison.
La tête dans le cul, à frapper les murs De nos larmes de sang, à vider tout son vin Sur son corps épave, à vomir la saumure Frelatée du tord-boyaux que l’on croit divin.
Je veux quitter ce corps, sortir de ce carcan J’ai l’esprit enchaîné, entravé par des fers Je suis un dieu, je sens en moi ce volcan Qui veut, qui va exploser, je suis en enfer.
Pourquoi, suis-je mortel ? Condamné à mourir A subir les ravages du temps, ce temps si court Qui fuit, qui s’enfuit, et qui me fait, tant souffrir Luttant contre mes démons, sans aucun secours.
Dois-je supporter ce lourd fardeau, d’os, de chair Qui au fil des jours, se racornit et flétrit Le miroir ne ment pas, la vie ne vaut pas chère Je rage et j’enrage, de vivre en sursis.
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