En votre douce alcôve...
Que votre chevelure au teint des épis d’or
Colore ces draps fins où vous dormez encor !
Plus tôt, dans cette alcôve où vous semblez sereine
Vous fûtes, sans réserve, une lascive reine
Qui, goûtant ma caresse, y perdait son haleine.
C’était divin, Madame, en ce précieux décor !
Vos lèvres sont un puits où je bois pour la pause,
Fort utile interclasse où je défends la cause
D’un jeune Troubadour qui respecte la clause
Jouant plutôt du luth que du tapageur cor.
Vous êtes douce Mie une fleur qui s’étale,
Une belle corolle exposant son pétale
Et de la rose ici vous me semblez l’égale !
Me voilà tout en feu dans mon sensible for !