Bonjour, fort bel écrit poétique

Amicalement

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La poésie, c'est comme la cuisine, le mot faitout

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Bonsoir Froidmont,

Un bien bel exercice de style parfaitement réussi !



Belle soirée!
Amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

un partage très touchant

Bonjour Froidmont

Puissant et émouvant partage, un style qui accentue le fond du poème en ses ressentis.

Amicalement Franie

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Un bel écrit touchant un exercice pas simple merci du partage bonne journée amitiés

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Un bel exercice de style , un puissant ressenti riche d'un amour filial. Je suis admirative.

Mes amitiés.

Michèle

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La vie est belle il faut savoir l'apprécier.

Ton poème est superbe, j'ai beaucoup aimé !
Une merveilleuse leçon de vie, de liberté, de véritable amour !
Il faudrait le faire lire à tous ceux qui essaient de plaire, de se conformer, sans s'écouter vraiment !
Quelle voix magistrale !

un exercice à faire tous les lundis
bien à toi poète

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https://www.edilivre.com/peregrinations-29f53ef39f.html/
https://www.edilivre.com/le-spleen-de-la-logique-de-l-absurde-2c490d0b23.html/

Tu m’as dit de m’moucher pour pas qu’j’ai l’air crasseux ;
Alors je m’suis mouché à m’fair' pleurer les yeux.
Tu m’as dit que l’hygiène, c’est le moindre de l’homme,
Qu’en manquer c’était être une bête ou tout comme ;
Alors je m’suis lavé à m’en crever la peau,
Je m’suis fait des rougeurs rougissant même l’eau
Qui m’ont laissé des marques aux formes irréelles
Comme un ciel constellé d’étoiles éternelles.
Es-tu content de moi,
Papa ?

Tu m’as dit de bosser, d’réussir à l’école,
Moi je t’ai écouté et j’ai tenu mon rôle :
J’ai bossé nuit et jour comme pour mon salut,
J’ai bossé tant et plus que je n’en dormais plus.
Mes joues se sont creusées et mon teint s’est blanchi,
Mes cheveux raréfiés au midi de ma vie :
On me montrait du doigt, on me traitait de vieux,
Et tu me répétais qu’j’pouvais fair’ beaucoup mieux.
Es-tu content de moi,
Papa ?

Tu m’as dit de m’défendre quand j’étais insulté ;
Les coups que j’recevais, je les ai redoublés,
Mais comm’ j’étais pas fort, ils me sont revenus
Comme autant de chagrins bleuis sur ma peau nue.
J’étais petit martyr, j’étais bouc émissaire,
J’ourdissais mes vengeances, cultivais mes colères ;
Mais j’avais de ma mère les membres faibl’s et frêles,
Et j’rentrais en t’mentant encore et de plus belle.
Es-tu content de moi,
Papa ?

Tu m’as dit d’pas aimer ce que tu n’aimais pas,
Alors j’ai pas aimé regarder d’autres gars,
Et je me suis haï pour ces sombres pensées
Qui m’éloignaient de moi, m’empêchaient d’te r’ssembler ;
Alors j’ai regardé, grignoté de dépit,
Ce que toi tu aimais en en singeant l’envie,
Et je l’ai épousée, et je l’ai engrossée,
Et j’ai pas plus aimé elle que sa portée.
Es-tu content de moi,
Papa ?

Tu m’as dit d’pas pleurer quand d’autres yeux regardent,
Tu m’as dit d’être fort et toujours sur mes gardes.
Depuis tu me connais, j’voulais pas t’décevoir,
J’voulais être brillant au fond de tes yeux noirs,
Et c’est pourquoi au jour où la terr’ t’a mangé,
Je me suis fait argile et je n’ai pas pleuré ;
On m’a alors trouvé quelque chose de toi :
Une force, un profil, un regard pâle et froid.
Es-tu content de moi,
Papa ?

Je précise que ce texte n'est qu'un exercice de style.