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     Souvenirs de la banlieue
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Expéditeur Conversation
cheramyX
Envoyé le :  14/3/2021 22:07
Plume de satin
Inscrit le: 13/3/2021
De:
Envois: 27
Re: Souvenirs de la banlieue
Merci pour vôtre accueil sur l'oasis des artistes
cyrael
Envoyé le :  14/3/2021 15:22
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 30/10/2005
De: ****
Envois: 83220
Re: Souvenirs de la banlieue


SOYEZ LE BIENVENU


DANS OASIS DES ARTISTES

merci pour le partage de ces souvenirs de banlieue


----------------
EVELYNE NADINE maryjo 2O11

anonyme
Envoyé le :  13/3/2021 18:25
Re: Souvenirs de la banlieue
Bienvenue la part des modérateurs, des mascottes et de tous ses membres.

Oasis est un site qui permet de s'adonner à la passion de l'écriture avant tout dans un climat de partage et de convivialité, ainsi le principe des commentaires déposés sous les textes et créations des auteurs est garant du maintien de la vitalité des échanges ainsi que de leur richesse
Il convient donc, dans cet esprit, d'y déposer ses œuvres mais également de passer lire et commenter celles des autres.

En cas de difficultés techniques, tu peux demander de l'aide, par MP (message personnel) auprès de ses modérateurs et de ses mascottes.

A RETENIR :
http://www.oasisdesartistes.com/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=13305&forum=26

Merci de ton inscription. Nous te souhaitons d'agréables et nombreux moments à nos côtés.

Les modérateurs et mascottes
dolores
Envoyé le :  13/3/2021 16:09
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 24/8/2009
De: france : 06 Alpes-Maritimes
Envois: 34130
Re: Souvenirs de la banlieue
Des souvenirs qui n'ont pas vraiment disparus hélas ! un beau texte ...

Bienvenue sur Oasis au plaisir bon weekend amitiés





----------------

cheramyX
Envoyé le :  13/3/2021 15:56
Plume de satin
Inscrit le: 13/3/2021
De:
Envois: 27
Souvenirs de la banlieue
Souvenirs de banlieue

La journée

L'ingestion de pesticides est devenu la principale modalité de suicide dans le monde. Germain qui habite en Seine-Saint-Denis et utilise la ligne B du réseau express régional (RER) pour se rendre à son travail à Paris n'est pas gêné dans ses déplacements par les personnes qui utilisent ce procédé.

Il a par contre subi plusieurs fois la gêne entraînée par les accidents de personnes voire les accidents graves de personnes intervenus sur la ligne B. Cette dénomination recouvre des situations différentes. Il s'agit bien sûr de suicides mais il s'agit aussi de personnes poussées sous le train ou de personnes ivres ou sous l'emprise de drogues ou de médicaments qui ont fait une chute sur les voies. Chaque année apporte son lot d'accidents de personnes qui perturbent la circulation du RER et de moins en moins celle du métro, car plusieurs lignes sont équipées désormais de portes automatiques qui empêchent ce genre d'accident. Pour le RER, cela mettra sans doute encore beaucoup de temps avant que toutes les gares soient équipées de ces dispositifs.

Germain, en sa qualité d'usager de la ligne B, connaît ce type de problème. Comme les utilisateurs réguliers de la ligne, il n'est donc pas surpris quand il entend les hauts parleurs du train annoncer que le trafic est interrompu en raison d'un accident de voyageur voire d'un incident grave de voyageur. Il sait ce que recouvrent ces termes ayant déjà subi plusieurs fois les désagréments entraînés par ces incidents à savoir des retards de trains ou des interruptions plus ou moins longues du trafic. Il a ainsi gardé le souvenir d'une interruption du trafic commencée tôt le matin et qui ne s'était terminée qu'au au milieu de l'après-midi à la suite du suicide d'un couple à hauteur de La Courneuve. Il a remarqué que ces accidents ont souvent lieu aux heures de pointe ou dans des gares importantes assez près de Paris ou dans Paris même. Il en a déduit que ces personnes, dans le cas ou elles n'habitaient pas à proximité du lieu de leur suicide, souhaitaient causer une gêne au trafic.

Ce matin, Germain a attendu son train sur le quai de la gare de sa commune de résidence. Le train ayant tardé à venir, Germain a été pris d'un sombre pressentiment. Le train a toutefois fini par arriver avec un peut de retard à sa station et Germain est monté dans un wagon, a pris place sur un siège et déplié son journal. Aucun message sonore annonçant un accident de personne ne s'étant fait entendre par la suite, il a eu le temps de lire dans le détail les pages des faits divers ainsi que les pages sportives de son quotidien avant avant de changer de train à Châtelet où se trouve sa correspondance.

Il est arrivé à l'heure à son travail. Mû par ce même pressentiment, il a regardé dans l'après-midi, les nouvelles sur son smartphone et découvert, que ce matin là, vers 9 heures, soit une heure environ après qu'il ait pris son train, une adolescente s'était jetée sur les rails dans une gare située à deux stations avant celle où il attendait son train. Cette jeune fille n'avait pas reproduit le scénario redouté par Germain. Elle n'avait en effet pas choisi pour mettre fin à ses jours une gare et une heure de fort trafic. Son suicide n'avait donc pas occasionné de gêne importante au trafic. Germain en a conclu qu'elle habitait sans doute à proximité du lieu du drame.

La nuit

À l'époque Germain habitait dans une commune de la Seine-Saint-Denis. Il comptait parmi ses voisins un commerçant sympathique et entreprenant qui avait exercé plusieurs activités indépendantes. La dernière était la vente de viandes, de volailles rôties et de plats cuisinés sur les marchés. Pour son activité il entreposait dans son fourgon du matériel servant à la préparation et à la cuisson de ces aliments.

Ce soir-là Germain s'était mis au lit vers 23 heures avec son épouse. Il s'était endormi et se réveilla vers une heure du matin après avoir entendu ce qui lui sembla être un bruit de verre brisé et un autre bruit dont il compris ensuite qu'il s'agissait d'un bruit d'embrasement. Il habitait au premier étage d'un immeuble d'habitation et il vit par la fenêtre de sa chambre des lumières jaunes et oranges s'agiter derrière la vitre. Il se leva, réveilla son épouse et s'approcha de la fenêtre de la chambre pour regarder à l'extérieur .

Le véhicule de son voisin brûlait sur le parking sous sa fenêtre et des flammes étaient en train de dévorer l'habitacle du fourgon. Il se rendit dans le salon pour décrocher le téléphone et faire le numéro des secours. Il n'eut pas besoin d'attendre longtemps pour obtenir une réponse car au bout du téléphone un pompier pris très rapidement son appel. Germain lui indiqua qu'un véhicule brûlait devant sa fenêtre. Son interlocuteur, sans doute rodé à ce genre de situation, lui demanda son adresse et lui indiqua que les pompiers allaient arriver.

Par sécurité Germain avait demandé à son épouse d'aller s'asseoir dans le salon. Il retourna toutefois dans la chambre et entendit plusieurs détonations. Les pneus du fourgon éclataient les uns après les autres sous l'effet de la chaleur et l'air était plein d'une fumée noire causée par le plastique qui brûlait.

Germain n'attendit pas longtemps. Il vit clignoter l'équipement lumineux du camion des pompiers et entendit le bruit que faisait la sirène de leur camion, puis celui de l'eau projetée par leur lance à incendie sur le véhicule en flamme. L'incendie ne tarda pas à s' éteindre. L'intervention rapide des pompiers avait empêché l'incendie de prendre trop d'importance et de se propager aux véhicules voisins même s'il se rendit compte ensuite que certains véhicules avaient quand même subi des dégâts. Par chance, le réservoir d'essence du fourgon n'avait pas pris feu.

Quand il parla de l'incendie du véhicule avec son voisin, celui-ci lui dit: “ Tu sais, nous avons eu beaucoup de chance. Les bouteilles de gaz dont je me sert pour faire cuire mes poulets et ma paella étaient presque vides et heureusement, elles n'ont pas explosé. ..”

Germain repensa ensuite à ce que lui avait dit son voisin. Ce dernier habitait dans le même immeuble mais pas du même côté du bâtiment. Si les bouteilles de gaz dont il se servait pour son activité et qui mesuraient près de deux mètres de long chacune avaient explosé, l'explosion aurait démoli une partie de l'immeuble mais lui et sa famille aurait sans doute été saufs mais pour Germain et son épouse qui étaient aux premières loges, elle aurait peut être été fatale..
Il y a eu à cette époque d'autres voitures incendiées dans le quartier mais pas directement sous la fenêtre de Germain.

Après cet et événement, le soir, Germain mettait un certain temps à s'endormir. Allongé dans son lit, il regardait par la fenêtre la lumière jaune et orange des lampadaires et était également attentif aux bruits qui venaient de la rue. Il continuait à se demander si cette lumière et ces bruits étaient ceux d'une voiture à laquelle on venait de mettre le feu ou ceux plus habituels de la rue.



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