Pouvons-nous rire encor de nos foutues histoires
De ces soirées de veille aux envolées notoires ?
Te souviens-tu Bruno quand un soir déguisé
En petit Cyrano je m’étais épuisé
A souler, par mes vers, de très chers auditoires ?
Sous de nombreux balcons, servant de promontoires,
Nous allions déclamer quelques plis méritoires.
En rappelant cela d’un air plus dégrisé
Pouvons-nous rire encor ?
Ta main te fait défaut devant les écritoires
Mais bientôt te viendront de nouvelles victoires.
Tu écriras des mots si caractérisés
Que nos copains d’ici, étant autorisés,
S’esclafferont disant sans vains réquisitoires
Pouvons-nous rire encor ?
