Je suis ce compagnon qui se moque de l’âge
Car il sait que son pote a bien pris son sillage.
On n’est point Cadurcien si l’on n’a pour valeur
De donner, par son vin, un soupçon de chaleur.
Pour cela pas besoin d’un subtil maquillage !
En gardant naturels tous les plis du visage
L’on affiche aux badauds son vieillot paysage.
Mais toi tu sais bien que, sans être un emballeur,
Je suis ce compagnon !
Tu me vois Cyrano fier de son outillage,
Plein de Verve en Panache et très fin babillage.
Lui n’a point de voiture, engin de cavaleur
Qui lutine toujours en glouton avaleur.
Aimant surtout les mots, et point l’enfantillage
Je suis ce compagnon !
Réplique à ce qui suit venant de chez Kéraban
Sa Delage a gagné la course des jours sombres ;
S'agissant d'en sortir, au soleil ou dans l'ombre,
Fus conduit par Tony, le jardinier lotois,
Connaisseur des lacets des vers de bon aloi
Sans risque d'emprunter une route en décombres.
Répliques échangées ? N'en comptez pas le nombre ;
Autant vaut assortir l'ortolan de concombre.
Le vrai compte pour nous, le résultat, sa loi :
Sa Delage a gagné
Poète, ayant gardé la noblesse de l'hombre,
Clone d'un Cyrano qu'aucun bretteur n'encombre,
Il m'assaillit de mots ; demandez-lui pourquoi...
Grâce à lui, non de Dieu, je savoure ce choix :
N'être pas, d'abandon, troubadour en surnombre
Sa Delage a gagné