Je me suis retrouvé, à quatre pâtres
Faisant 33 fois le tour du silence
Bégayant des "ne", dénouant des bègues
Qui ne comptaient pas, à Pâques
Revenir, au futur de l'entre rieur
Aléseur de fraises carnivores
Sur une île moite, mitoyenne
Où les cygnes nagent en braille
En dépassant ma maison, nette
D'un pot de mûres mures, lancées
Par des atèles mangeurs d'eau.
De retour, deux magiciens dînaient
En écartant les autruches mielleuses
Qui sautillaient, en titillant l'aube
Me divisant par quelques milliards
De minuscules Hubix, cubistes
Peignant les cheveux des chevaux
Bouclant les valises, sous les yeux
De pyromanes crépusculaires
Invités à vêtir les nues, rougissantes
Devant des lézards tristes pingres.
Mon corps se levait tout en lévitant
À contresens de l'oncle d'un fémur
Qui soutenait un tendre et jeune gnou
Paissant devant un passant qui tissait
Une toile, car l'art régnait en maître
Au-delà des sols cirés en famille
Brillant matériau, décor hâtif
Conçu, primé, palmé par un canard
Au coin d'un angle moribond.
Bon, je me suis lancé des filles
Qui mesuraient l'intensité dramatique
Des "No" en affirmant que, l'un verse
Ce que l'autre dément, sèchement
Selon la superficie du salon
Et la couleur des iris de demain
Mais, je consigne avant de tirer
Sur la détente, avec attention
Qu'un homme peut, indiscutablement
Trouer l'espace, en peu de temps
Sans pour autant verser de sang...
Hubix.
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bonjour à toutes et tous, je viens découvrir ce nouveau site, pour moi, en espérant pouvoir partager la passion de la poésie avec chacun(e) d'entre vous... Merci d'avance...