ODE AU CHEVAL
Poème de jeunesse
Sur tous les longs chemins herbeux
Pistes poudreuses à l’infini
Et les allées de sable sec
Poussière dorée et miroitante
Au bruit claquant de ses sabots
Et ses crinières éclatantes
Un être noble vient de passer
Et m’a laissée dans le silence
J’avais rêvé de ces galops
J’avais tant bu ces longs plaisirs
Et de foncer dans ces fouillis de feuilles
Et ce foisonnement de vent fébrile
Je garde aux doigts sa résistance
Je garde aux jambes sa substance
Je garde au corps son mouvement
Et son galop s’étire
Sur les chemins d’été
Et il hante longtemps mon oreille …
Toi grand cheval ambré
D’or et de cuivre sont tes flancs
Douceur à mes yeux tant aimée
Merveille par nulle autre égalée
Aux couleurs de miel et d’opale
Aux longs mouvements si puissants
De membres souples et élégants
Au col longuement étiré
Solide et fier balancier
Ta robe d’or et d’ambre éclairée
Mon doux cheval mon adoré
Te voilà fol effarouché
Dans l’air vibrant du jour levé
Et les longs brouillards argentés
Distillant leurs scintillations
Enlacent tes fins sabots gris
De leurs caresses sensuelles
Hélène De Man
8.5.1967
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