Je t’ai créé de toutes pièces
Une à la fois, sans le savoir
J’ai composé une armature
Assez solide pour t’y faire vivre
Je ne savais pas que les peurs
Les contorsions brutes de l’esprit
Étaient d’excellents ferrailleurs
Des mouchards hors pairs des malaises
Je ne t’ai vu venir qu’un fois
Aveuglé par l’enchevêtrement
La rigidité de tes formes
Ne me laissaient plus de place
Me voilà aujourd’hui envahi
De tous ces retards d’âmes
Ma tête ne brille plus du feu
Qui consumait toutes les erreurs
Voilà la tristesse d’un corps
Dévasté à l’aube du soir
Ne reste que le cri de détresse
Pour assouvir l’impuissance
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sylvianni