De milles façons, j’ai emballé
Mon cœur dans ce papier fin
Je vous le donnerais bien
Au petit café du coin
Si j’osais un pas de plus
Le miroir de l’ivresse
Me renvois votre image
D’ici, je suis bien plus près
Que nulle autre part, de vous.
Je ne sais m’en lasser
De surcroît m’en étonner
En frissons je pavane
Mes désirs les plus secrets
Je vous livre mes insomnies
Celles dont vous êtes l’auteure
En ces nuits calmes, tout de noir
Je converse sous forte rasade
Elle me donne par sa vigueur
Le courage par défaut
Peut-être aussi
Me dotera-t-elle
D’élégance et d’esprit
Si par mes mots j’osais
Vous offrir un peu de moi
Si mes craintes, je bravais
D’un coup de cravache
J’arriverais fier, messager
Vers votre charmant sourire
Et de mon bonheur errant
Je ferais en prière, votre joie
Il est possible qu’à cet instant
Je fonde là , sous vos yeux
Que je vous apparaisse
Pâle et faible, chétif, ridicule
Peut-être, m’aimerez-vous ainsi
C’est l’espoir d’un penaud
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sylvianni