Femme ( journée de la Femme)
Liberté, où es-tu, où est ce que tu te caches ?
Depuis des siècles, vois, je me tue à la tache.
Esclave domestique ou bête à plaisir
Tel est mon triste lot et mon seul avenir.
Liberté de penser c’est tout ce qui me reste
Oui mais pas à voix haute car alors l’homme est preste
À me remettre en place et si je persévère
Gare alors aux brimades aux punitions sévères.
Voila ma liberté, elle est conditionnelle
À celle de « Messieurs » qui veulent que je sois belle
Mais pas intelligente car sinon leurs ego
Ne pourrait assumer, faire de distinguo.
Egalité de quoi, qui pourrait me le dire ?
De salaire ou de droit, je préfère en rire
Car je suis exploitée depuis la nuit des temps
Et ne sert bien souvent qu’à faire des enfants.
Egalité des sexes, voila un bien grand mot
Qui sert à partager la note du resto
Mais regardez alors ma feuille de salaire
Qui à travail égal est inégalitaire.
Telle est l’égalité que les hommes m’imposent
Force reste à leur loi, malheur à moi si j’ose
Réclamer haut et fort ce que j’estime du
Car je pourrais alors me retrouver exclue.
Fraternité, voyons, ou est mon dictionnaire
Que je comprenne enfin ce que veut dire frère,
Que je sache aujourd’hui ce que j’ai pu rater
Tout cela à cause de ma féminité ?
Fraternité pourtant est un mot féminin
Mais je m’en vois bannie, l’idéal masculin
Se l’est approprié depuis la nuit des temps
Je ne peux l’employer, pourtant je le ressens.
Car la fraternité pour moi est évidence,
Je la cultive en moi depuis ma prime enfance,
Je suis douceur, amour, partage, et tolérance
Et ne peut accepter injustice ou souffrance.
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Il ne faut jamais remettre à deux mains ce que l'on peut faire avec une seule (Pierre Dac)