Quand mes lumières s’éteindront
que mon manège arrêtera de tourner
je plierai mes mémoires en bagage.
Puis comme une luciole
je rejoindrai l’espace,
mon port d’attache,
signant ainsi, ma trêve terrestre.
De là , je contemplerai les étoiles
leur scintillance, leur chaleur
pour y écrire ma poésie
dans l’écrin de jouvence
que déverse les rimes du temps.
Tout mon présent j’aurai
pour graver mes mots, ma délivrance
sur cristaux de glace, sur filaments d’univers
qui sauront te rejoindre sur terre
si à ta fenêtre, tu es.
Si par mégarde
Mes quatrains consumés
par la conjoncture , l’irrévocable,
Je continuerai, pour toi
De peindre mes jours
Jusqu’en un temps second
Où le destin s’emballera de nouveau
Et me ranimera en silence
À pas de loup, à pas feutré
Déplier bagage et peut-être recommencer
----------------
sylvianni