UNE LUEUR S’ÉVEILLE...
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Celui qui n'a point vu le printemps gracieux,
Ne peut voir dans les cieux ses lettres de noblesse.
Ces instants de magie qui s'offrent à nos yeux,
Lorsqu'il s'en vient fleurter, nous offrant ses promesses.
Celle qui d'un automne inquiet de mort certaine
Dans un corps ennemi torturé de néant,
Ne voit que désespoir tout au bout de sa peine
Oubliera tout l'éclat d'un soleil flamboyant...
Celui qui n'a point cru à l'hiver sec et froid,
Soldat d'une déroute où plus rien ne transpire,
Qui fait d'un creux sillon une tranchée de croix,
Celui là ne saura ce que mourir veut dire
Dès lors dans le silence affecté d'une nuit,
Et dans l'oubli d'un monde où nul espoir guerroie
il peut geler dehors, qui peut dire : "Je suis"
Quand l'hiver lèvera une armée de pourquoi ?
Terre ! Terra mata ! Mère, ainsi nous sommes.
A museler tes peines sous l'assaut de combats,
Il est tant de saisons où la folie des hommes
Vient à briser la vie que l'on donne ici-bas ...
Sous les gravats, enfouie, une lueur s'éveille
Un morceau de verdure a pointé, un bourgeon.
Par son ventre arrondi, là où l'enfant sommeille,
Une femme renaît d'une arrière-saison.....
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas