C’est pour célébrer de Marie l’assomption,
Qu’au quinze août on a partout des processions,
Ă€ Lourdes, oĂą retentissent les Ave Maria,
Ă€ Biarritz et Ă Chartes et Ă Czestokowa*.
Ce fut une fête, avant d’être vérité,
Un dogme décrété, du Pape souverain :
La Vierge Marie, étrangère au pécher,
N’avait pas pu mourir, comme tous les humains.
Marie monta au ciel après s’être endormie,
Et depuis, le quinze août, Marie fut vénérée,
Quel que soit le calendrier choisi,
Qu’il fût Julien, là -bas, ou Grégorien, ici.
Car il semble évident que la sainte mère de Dieu,
Soit montée aux cieux, vivante dans son corps,
Que du fils elle connût même résurrection,
Et que, tout comme lui, elle vainquît la mort.
Grégoire de Tours, chez nous, de l’Assomption,
Fut le premier vraiment Ă faire la mention :
Au Mont des Oliviers, un ange Ă la Vierge tendit,
Une palme cueillie à l’arbre de la Vie.
Pour annoncer cette nouvelle, elle voulut rentrer,
Les apĂ´tres revenus de plusieurs endroits,
Où ils étaient allés l’évangile prêcher,
Entourèrent Marie, mère du Messie-Roi.
Jésus, avec les anges, accueille l’âme de sa mère,
Qu’il confie aussitôt à l’Archange- Michel ;
Au Mont des Oliviers, les apôtres l’enterrent,
Mais plus tard, il revient et il l’emporte au ciel.
Selon la tradition de JĂ©rusalem,
Que rapporta d’Orient Jean Damascène,
La Vierge Marie, à Éphèse suivit Saint Jean,
Qui, avec les apĂ´tres, vit ses derniers instants.
Mais quand elle mourut, Thomas Ă©tait absent,
Il demanda, pour lui, qu’on ouvrît le tombeau,
Il n’y avait de corps dans le grand trou béant,
Marie ressuscitée, non ce serait trop beau !
Et Thomas, l’incrédule, habité par le doute,
Et qui Ă©tait, pourtant, homme de peu de foi,
Lui, qui voulait les plaies vouloir toucher du doigt,
Fut submergé de joie, quand il reprit sa route.
Dumnac
*En Pologne, sanctuaire du culte de la Vierge noire