La tortue que l’on sait à l’allure bonasse
Se sentant agressée et voulant faire face
Relevant son museau pour le voir de plus haut
Répliquait aussitôt mais en cherchant ses mots.
Ceci, mon cher ami, vous ne pouvez savoir
Ce n’est que ma maison où je rentre le soir
Où je suis à l’abri lorsque tonne l’orage
Et vous sur votre dos, quel est donc ce fourrage ?
Vous semblez mal rasé, je vois des poils partout
Et jusqu’au bout du nez, cela me semble fou
Ils partent de coté, tout parait en désordre
Et de plus je sens bien que vous voulez me mordre.
Oh non, ne croyez pas que j’ai cet appétit
Moi ce qui me convient, ce sont grasses souris
Mais pour cela il faut rapidité, souplesse
Je n’en vois pas chez vous, sans que cela vous blesse.
Et vous à vos repas : qui donc consommez-vous
A cette question là , je vous vois dans les choux.
Vous ne pouviez mieux dire, je suis cette écolo
Qui mange des salades pourvu qu’elles soient bio
La viande m’indispose et préférant les fruits
Lorsque je les braconne, c’est plutôt dans la nuit.
Et de tous ces échanges, naquit une amitié
Qu’aucun des fabulistes n’avait un jour songé
Dont j’ai voulu ici résorber la carence
Sans qu’à aucun des deux ne soit fait de souffrance.
Chibani