A toi, chère MJ avec toute mon amitiéLes mots désaltérés
Quand s’abreuvent les mots des soupirs de la vie
Comme les vents marins de la fureur du ciel,
Des perles de douleur, disséminant leur fiel,
Couvrent de tons amers la page de survie.
Ils s’échappent pourtant du fond de l’encrier
Des éclats de langage, éclairant le rivage.
Qu’importe les tournants, si le long du voyage
Se répand le parler en duo régulier,
Si le temps du non-dit s’étire avec violence,
En émoussant l’élan, déjà cadenassé,
Et si le verbe éclot sur un feuillet froissé,
Mais que l’encre satine à la bénévolence.
Et voilà que l’espoir va se désaltérer
A la source du rêve où la langue est lumière,
Où la voix libérée, ainsi qu’une prière,
S’élève au firmament pour enfin respirer.
Khadija