La nuit s'envole. (La notte si vola.)
La nuit s’envole.
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(L’aura déferle à l’ombre des cyprès.)
Une plaine, au milieu de la nuit,
Hurle son soleil disparu,
Les étoiles luminent, et fuient,
Le ciel laboure sa houle, en charrue.
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Déferlante hurlante,
Les astres courent au désastre,
Auprès des cyprès, l’ombre vacillante,
Enflamme l’âme sombre des astres.
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Je suis ailleurs, en profondeur,
Baignant de lumière cicindèle,
Luciolant un vertige perdu à mon cœur,
Roulant de désespoir, nappé de bleu fidèle.
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Tout s’abîme au paysage familier,
L’aura fragile me sert de gîte,
Le clocher scande, un silence régulier,
A sa merci, je suis paysan insolite.
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La nuit se déplace, enceinte,
Qui sait de quoi elle accouchera,
A l’aube. Un roulis, dans sa contrainte,
Verra le vent, vers qui l’en empêchera.
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Au milieu de la plaine,
Une houle de nuages décolle,
Le soleil disparu ; Sa peine,
Hurle aux étoiles, la nuit qui s’envole.
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