A ces heures douteuses où les âmes s’envolent
Où les chants des sanglots ne sont plus que paroles,
Où les murmures d’une femme bercent l’enfant qui s’endort,
Elle attendait dans l’ombre le temps du désaccord.
Elle attendait, presque blottie sous tes paupières,
Que s’éteignent à jamais une à une tes lumières,
Etalant peu à peu, sous cet étroit espace
Son voile couleur nuit avant qu’il ne s’efface.
Depuis des jours, elle glissait comme une harpe qui vibre,
Se fondant dans chacune de tes nuits, chacunes de tes fibres
Elle venait se balancer au-dessus de ton lit,
Espérant enfin, pouvoir prendre ta vie.
Allongée sur ta couche, il fait chaud mais tu frissonne
Telle une feuille qui danse sous les vents de l’automne.
Elle, elle est auprès de toi, avec ses glas funèbres
Attendant le bon moment pour t’emporter vers les ténèbres.
Tu ne verras pas l’’astre du jour venant à peine d’éclore,
Dévoilant pourtant un superbe ciel d’aurore,
Tu es là , ton front blanchi par le temps,
Respirant lentement d’un souffle court inquiétant.
Tu m’as regardé, puis refermé les yeux
Tes lèvres murmurant « je vais dormir encore un peu ».
Je fus submergée d’une insondable tristesse
Sachant que c’était le jour pour notre maussade hôtesse.
Encore une fois elle venait faire vendange
Toi, Maman tu ressemblais à un ange,
Puis le silence s’est fait, elle avait pris ton âme.
Sous tes paupières closes, s’était éteinte ta flamme….
M.P. 18/09/2016
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.