ALCESTE A BICYCLETTE....
Alceste à bicyclette
Il était là morbleu ! Cet acteur trublion.
Sans mentir je venais d'oublier tout le reste,
Et devant mon écran je m'enivrais de sons,
Lucchini survolté s'appropriait Alceste.
Les mots étaient si beaux , parés de tant de grâce.
Molière est un génie, un homme vénérable.
L’alexandrin vibrait en maître dans l'espace
Le verbe jouissait d'être aussi respectable.
Comment ! Vous n'aimez pas! L'acteur vous indispose?
Peut être dérangeant ? Mais avouez quand même
Que son jeu le menait à être virtuose.
Les mots fusaient ainsi de monème en phonème
Vous, qui tout comme moi, écrivez sans relâche,
Ne perdez pas de vue quoiqu'en disent certains
Que douze pieds il faut dans un vers qui ne fâche,
Ainsi l'auteur comblé n’éprouvera dédain…
Ne prenez pas ombrage, là n’est pas mon propos,
J’aime dans l’écriture la rime sans faux-cols,
J’accorde je l’avoue un écart, un bémol,
Les pieds, je les admire. Écoutez leur tempo !
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas