Avec les mots...
J’aime ces montagnes aux ventres ridés
Plis d’enfantements d’espérances
Dans les temps renouvelées
Sillons où germent les graines juvéniles de l’innocence
Belles ces averses aux fertiles pluies
Sur les flancs de la résistance
Champs aux idéaux sublimes de sang nourris
Sur les plaies fécondes des sentences
Et ces fleurs sur les tiges aux épines
Avec les fruits que cueille la conscience
Les aiguillons épousent les plumes
Perçant les calices des silences
J’aime ces sommets où le vent culmine
S’abreuve aux sources des neiges éternelles
Portant la fraîcheur des hautes cimes
Dans les déserts des coeurs fraternels
J’aime ces chants d’enfants en ritournelles
Répondant aux chants d’oiseaux
Avec les mains frêles imitant les ailes
Envol dans le rêve de renouveau
Et ce manteau de brume blanche de plaine
Habillant le mont à la robe d’oliviers bleue
Majestueuse forme statue de reine
Au soleil diadème miroitant nos voeux
J’aime tutoyer les silences
A l’ombre des frondaisons des rêves mûrs
Dans cette contrée où les âmes ensemencent
Les terres de paix et d’amour pures
Et ces vents remuant les arides terres
Mains cassant arrosant de sueur les pierres
Dans les fissures renaissent les fleurs avides
De vie dans les coeurs asséchés vides
En fin sur les ternes horizons
Une encre de larmes solaires s’égoutte
Remplit le lac des yeux d’émotions
Aux traînées de passion traçant pour la plume la route
rivedusoleil
3//3/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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